Hier soir, ma blonde et moi nous nous sommes tapé un programme double de films mettant en vedette Michel Serrault et datant des années 1970. Deux petits films qui nous ont franchement fait rigoler, et ce, surtout grâce au jeu splendide de Serrault.
Dans La gueule de l'autre (1979), Michel Serrault y tient deux rôles. Tout d'abord, il incarne un candidat à la présidence française qui entreprend la dernière semaine de campagne avant le scrutin. Un jour, il apprend l'évasion d'un dangereux criminel avec qui il a entretenu des rapports douteux plusieurs années auparavant et qui essaiera de profiter de sa liberté provisoire pour venir l'assassiner. À partir de ce moment, il se cache, se défile, ne veut plus se présenter en public. Découragé, son principal conseiller politique décide d'embaucher le cousin du futur président, un acteur minable qui a l'avantage de ressembler au candidat présidentiel comme deux gouttes d'eau. On imagine la suite... le pauvre acteur accumulera bourde sur bourde. Une scène est particulièrement comique, celle où le faux candidat doit faire semblant de prononcer un discours qui est en fait un enregistrement du vrai candidat. Sauf que... le magnétophone se met à faire des siennes, il ralentit, il accélère, et le pauvre comédien essaie tant bien que mal de paraître crédible, ce qui est impossible évidemment.
Nous avons ensuite regardé Le viager (1972). L'histoire débute dans les années 1930 alors qu'un médecin (Michel Galabru) diagnostique une maladie incurable chez un de ses patients (Michel Serrault). Ce dernier est sans famille, sans ami et à comme seul bien une maison de campagne un peu délabrée à Saint-Tropez. Le médecin flaire la bonne affaire et suggère à son frère d'offrir une rente viagère à son malade, c'est à dire qu'il lui verse un montant annuel qui permet au malade de demeurer dans sa maison et, à son décès, la maison est léguée à son généreux donateur. Une excellente affaire car le médecin ne donne pas plus de deux ans à vivre au malheureux malade.
Rapidement, on découvre que le médecin se trompe systématiquement dans tous les pronostics qu'il fait, tant en politique qu'en ... médecine. Alors, le malade survit, survit et survit toujours. Deux ans, cinq ans, dix ans, vingt ans... Et comme le contrat de rente prévoyait une indexation basée sur le prix de l'aluminium, un métal qui prendra énormément de valeur après la guerre de 1939-1945, il en coûte de plus en plus cher pour honorer la rente viagère. Le médecin, son frère et leurs conjointes imaginent alors toutes sortes de plans pour se débarrasser du personnage joué par Serrault, sans jamais connaître le succès bien sûr!
Bref, nous avons passé une excellente soirée et continuerons d'être à l'affût des autres films de Serrrault que -- en doutez-vous maintenant -- nous aimons beaucoup.
mardi 15 mai 2007
Serrault le magnifique
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)

Aucun commentaire:
Publier un commentaire