jeudi 8 novembre 2007

Sarko chez les Amerloques

J'ai rarement vu une telle démonstratrion de lichage et de tétage que ce voyage de ce cher Sarko aux États-Unis. C'est ben beau de vouloir redonner un peu de vigueur aux relations franco-étatsuniennes, y'a quand même des limites!

Quand je l'ai entendu se vautrer dans les clichés les plus éculés, se rappelant de la grandeur des États-Unis en parlant de la conquête de l'Ouest, d'Hollywood et d'Elvis Presley, je me suis dis qu'il possède une vision plutôt archaïque et idyllique du pays de l'Oncle Sam, basée sur ses souvenirs des années 1950.

Si jamais il vient faire un tour au Québec, Sarko va probablement parler, la main sur le coeur et la larme à l'oeil, de nos indiens, de nos coureurs des bois, de nos hivers canadiens, de Félix Leclerc et du sirop d'érable!

J'imagine maintenant le prochain voyage de Georges Debiliou Bush à Paris. Voulant retourner l'ascenseur à Sarko, il dira avec un trémolo dans la voix combien il est fier de l'héritage français en Amérique : la statue de la Liberté, la Louisiane, les films français que les Étatsuniens ne regardent pas, Maurice Chevalier et Edith Piaf (what's the fuck are Chevalier and Piaf!), le lait pasteurisé et la statue Eiffel de Las Vegas.

Sarko se rend-il compte qu'il est en train de faire l'apologie d'une nation dont l'économie et la monnaie nationale sont en train de s'écrouler? Dont les budgets militaires en Irak et en Afghanistan sont en train de ruiner le pays? Dont les usines sont parmi les plus polluantes au monde? Dont la grande puissance qu'il fait état dans ses discours fait de plus en plus partie du passé que de l'avenir des États-Unis?

Misère... si ça peut consoler un peu les français, il faut bien avouer que nous en avons un, nous aussi au Canada, un premier ministre aux méthodes présidentielles qui ne jure que par les États-Unis. Qu'ils se contentent donc l'un et l'autre d'apprécier leurs propres pays avant d'idôlatrer le faux veau d'or de l'oncle Sam. Ce serait déjà pas mal plus raisonnable...

Aucun commentaire: