Torrieu, de torpinouche, de bâtard, de basouelle! Je suis vraiment en retard dans la rédaction de mon blogue! On finit par tellement raconter de choses en petits morceaux sur les réseaux sociaux qu’on en oublie de s’arrêter de temps en temps pour pondre un texte un peu plus consistant.
Alors, reprenons un peu le rythme, sans trop savoir si je le tiendrai, avec mes réflexions sur le roman dont je viens tout juste de terminer la lecture.
Publié en 1995, Le liseur de l’auteur allemand Bernhard Schlink a connu rapidement un succès international avec des traductions en près de quarante langues. Le roman a connu une seconde vie en 2008 avec la sortie de sa version cinématographique qui mettait en vedettes Ralph Fiennes et Kate Winslet qui a d’ailleurs remporté un Oscar et un Golden Globe pour ce rôle.
L’histoire se passe en Allemagne. On y retrouve un adolescent, Michael Berg, de la première génération qui n’a pas connu la guerre, qui vit une courte histoire d’amour avec une femme plus vieille que lui, Hanna Schmitz. Parmi les rites qui s’installent lors de leurs rencontres, en plus de faire l’amour, Hanna exige que Michael lui fasse la lecture à haute voix. Mais, tout à coup, Hanna quitte la ville sans laisser de trace, sauf un souvenir indélébile dans la mémoire de Michael.
Sept ans plus tard, Michael est étudiant en droit et parmi ses travaux académiques, il doit suivre les délibérations du procès d’un groupe de femmes, anciennes gardiennes d’un camp de concentration nazi, accusées d’avoir laissé brûlé vif des Juifs, prisonniers d’une église cadenassée. Parmi les accusés, il reconnaît Hanna.
En scrutant les propos et les réactions d’Hanna pendant le procès, en les combinant avec des souvenirs qui lui reviennent du passé, Michael perce son plus grand secret : elle est analphabète! Non seulement elle ne sait ni lire, ni écrire, elle en a tellement honte qu’elle cache cette vérité au juge même si ce fait pourrait lui éviter la prison à perpétuité. Doit-on trahir le secret et la dignité d’une personne pour lui éviter la prison?
Tout le roman de Schlink tourne autour de ces sentiments qui se recoupent : la honte, la culpabilité, le poids du passé, la responsabilité. En fait, les sentiments que lui procure son histoire d’amour avec Hanna sont une sorte d’illustration des sentiments similaires que vivaient tous les jeunes de la génération de Michael par rapport au passé de l’Allemagne.
Mais ne soyez pas effrayés par tout le côté philosophique qui émane de ce roman. Il s’agit surtout, et c’est le plus important, d’une histoire qui nous touche, qui est magnifiquement racontée, et avec des personnages attachants.
Ma note : 8,0/10
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