lundi 21 avril 2008

Merci Monsieur Folco!

J'ai trop tardé avant de vous dire combien j'ai aimé ce quatrième roman de Michel Folco, un auteur merveilleux que tous les amoureux de bonne littérature devraient connaître.

J'avoue qu'au départ, j'étais un peu inquiet. Vous savez ce que c'est, quand on attend quelque chose depuis tellement longtemps -- son dernier roman datait de 2001 -- on met la barre tellement haute qu'on ne peut être que déçu en bout de compte. Heureusement, Folco a été à la hauteur de toute la confiance que j'avais mise dans son talent.

D'entrée de jeu, on y retrouve le héros des deux précédents romans, ce cher Charlemagne Tricotin, qui zozote toujours bien sûr! Son passage sera bref, et ce sera principalement son petit-fils Marcello qui sera au centre de ce roman qui se passe au début du 20e siècle.

À la mort de son père, Marcello se voit confier la mission de retrouver son demi-fils, un enfant illégitime que son père a renié. Son voyage dans le passé paternel transformera radicalement le passif Marcello, au point de faire renaître en lui les germes laissés par son aïeul Charlemagne qui avait élevé la vengeance au statut de code moral. (Les habitués de Folco connaissent tous la célèbre répartie emblèmatique de Charlemagne qui n'annonçait jamais rien de bon : «Ze me venzerai»)

À nouveau, je me suis vautré dans la merveilleuse écriture de Folco, dans ses métaphores de haut vol, dans son travail de moine pour décrire à la perfection la vie d'antan. Vous pouvez être sûr que la ville de Vienne, en 1905, telle que décrite par Folco était exactement comme il l'écrit. C'est un maniaque sur ce point.

Merci pour ces belles heures de lecture, Monsieur Folco. Et j'espère que vous ne nous ferez pas languir encore sept ans avant de nous offrir un nouveau roman.

Je vous laisse sur un extrait, c'est le père de Marcello qui se désespère de la nullité de son fils : «Parfois, Marcello, tu me donnes l'impression navrante qu'entre tes deux oreilles, l'air est pur et la route large».

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