jeudi 11 septembre 2008

Arnaldur Indridason - La voix

C'est la période de Noël et les visiteurs affluent dans un hôtel chic de la capitale de l'Islande. Dans un réduit au sous-sol qui lui servait de gîte, on découvre le cadavre de Gulli, le portier, à demi nu avec ce qui lui reste de son costume de père Noël qu'il personnifiait pour les besoins de l'hôtel, avec un condom qui lui pend au bout du pénis.

Appelé sur les lieux, le commissaire Erlendur Sveinsson débute une étrange enquête sur le meurtre de cet homme dont on ne sait à peu près rien de son passé, même s'il travaille et demeure à l'hôtel depuis plusieurs années. C'est le mystère le plus complet. Le commissaire Erlendur découvrira petit à petit le passé de Gulli qui, tout jeune, a connu une gloire éphémère grâce à sa voix qui était la plus pure qui soit.

Poussé par son père qui voulait en faire une vedette, le jeune Gulli enregistre deux disques et sa popularité ne cesse de grandir, jusqu'au jour où il doit présenter son spectacle le plus important, le jour où sa voix décide de muer dès le début de sa première chanson. C'est la déchéance immédiate, les hommages disparaissent et laissent place aux moqueries. Mais celui qui en sera le plus déçu ne sera pas Gulli, mais son père avec qui il se brouillera pour la vie.

L'enquête conduira le commissaire au coeur du monde particulier des grands collectionneurs de disques toujours à la recherche des enregistrements les plus rares. Or, il se trouve que les enregistrements passés de Gulli valent de l'or sur le marché et que, justement, un grand collectionneur loge présentement à l'hôtel. Sa passion l'aurait-elle poussé à commettre ce meurtre?

C'est le second roman d'Indridason que j'ai l'occasion de lire et ce ne sera pas le dernier. On se lie facilement avec son personnage principal, un peu bougon, un peu distrait, mais donc la logique est toujours implacable. Je ne me souviens pas si je l'avais mentionné dans ma critique précédente de son roman La femme en vert, mais je précise que je préfère la lecture d'un Indridason que celle d'un Mankell qui me laisse toujours sur ma faim.

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