lundi 17 novembre 2008

Daniel Boucher : Le soleil est sorti

Sur la pochette du dernier album de Daniel Boucher, Le soleil est sorti, il faudrait ajouter cette mise en garde : «Attention, le plaisir croît avec l'usage».

À la première écoute, il y a deux ou trois chansons qui plaisent immédiatement, dont Sans ma mie et Tel quel à vie. Puis, la deuxième fois, on en apprivoise deux ou trois autres, et ainsi de suite, jusqu'à adopter le CD tout entier.

Principalement acoustique, avec des sonorités qui rappellent parfois les années 1970 et 1980, Le soleil est sorti est une belle réussite, une oeuvre dans laquelle Daniel Boucher affiche une humilité qui lui faisait défaut dans le passé. Il a cessé de se prendre pour le plus grand artiste de sa génération, a pris de la maturité, et cela se sent dans ses chansons.

Je toujours cru que Daniel Boucher était comme un voilier avec beaucoup de voilure mais sans gouvernail. Tout indique qu'il a ralenti son allure, qu'il a appris à ne plus se garrocher dans toutes les directions au gré des vents, et qu'il sait maintenant garder le cap sur l'essentiel. Bravo.

Ma note : 7,5/10. Si je ne donne pas plus, c'est que Daniel Boucher aime beaucoup jouer avec la langue française, inventant des mots, des verbes surtout. Si on comprend bien ce que peut représenter «le vent qui vilebrequine», il arrive parfois que sa poésie soit impossible à comprendre. Il devrait cesser d'écrire des lignes qui se trouvent au troisième ou quatrième degré pour rester un peu plus à la hauteur de ses auditeurs.

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