dimanche 14 décembre 2008

Gilles Vigneault et Bruno Fecteau : Grand-messe

Pour apprécier cette oeuvre, il faut vraiment se mettre dans le contexte pour lequel elle a été créée.

C'est l'erreur que j'ai faite lors de la première écoute, un soir de semaine, les écouteurs sur les oreilles en consultant le livret des paroles. Les conditions étaient telles que je ne pouvais me laisser imprégner par tout le sacré qui émane de cette Grand-messe. J'ai trouvé que les airs butinaient maladroitement entre le classique, la comédie musicale et le folklore. Le Kyrie me semblait cacophonique au point de ne pas comprendre les paroles, et tout le reste.

Mais aujourd'hui, par un petit dimanche tranquille, j'ai réécouté le tout en m'imaginant que j'étais dans une église, le son bien fort pour remplir l'espace et... la magie a fonctionné. Qu'importe de ne pas entendre les paroles du Kyrie quand les harmonies vocales vous transportent dans une autre dimension : le sacré. Je ne suis pas croyant; quand je dois assister à une messe, en respect des croyances de personnes disparues, par exemple, je ne sens pas le sacré, surtout quand les chorales locales massacrent les chants religieux. Mais cette Grand-messe, bien interprétée, me comblerait d'aise.

Seul petit bémol concerne l'Offertoire : Ave Maria. Je ne suis pas un grand fan des sopranos et il faut que l'interprète ait une couleur très particulière dans sa voix pour me séduire. Celle de Suzie Leblanc me fait grincer des dents. Je ne sais trop si c'est son phrasé qui me gratte le tympan ou son timbre de voix qui manque de profondeur, mais je ne m'y habituerai probablement jamais.

Il serait intéressant que Vigneault et Fecteau bonifient cette oeuvre en ajoutant les pièces qui sont spécifiques à un Requiem, une messe des morts. Elle pourrait alors être entendue lors des obsèques de personnalités québécoises.

Ma note : 7,5/10.

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