jeudi 17 septembre 2009

Chronique gauloise no 58 -- Le voyage en TGV

(Paris, le samedi 1er août 2009) -- Après une bonne nuit de sommeil qui nous a permis de synchroniser nos corps à l'heure de la France, nous entreprenons notre périple dans Paris, chargés de nos sacs à dos, vers la Gare Montparnasse.

Évidemment, comme j'avais bien pris soin, hier, de surveiller quel serait le trajet le moins long, j'ai trouvé quand même le moyen de nous lancer dans la mauvaise direction! Sur le coup, j'ai jeté le blâme sur ma foutue carte de la ville, mais avec le recul, je dois bien avouer que le fautif, c'était moi et moi seul...

Comme je suis un vrai nordique, peu adapté à la chaleur, j'ai terminé ma traversée de Paris la chemise «trempe en lavette». Franchement, j'avais envie de maudire le fait que le sirop d'érable soit notre signe distinctif à nous les Québécois. Une heure à trimballer un sac à dos lesté d'un gallon de «sirop en cannes», c'est long et pénible! Faux-tu les aimer nos amis Bretons pour se décarcasser ainsi!

Tout le monde à bord!

Un coup d'oeil au tableau des départs nous indique rapidement le numéro de notre quai d'embarquement. Nous trouvons également l'un des petits appareils qui servent à composter les billets. N'ayez crainte, passés dans l'appareil, nos billets ne se sont pas transformés en une riche terre à jardin! Ce n'est pas le même genre de compostage. Cela ne sert qu'à valider notre passage.

Le TGV que nous devons prendre est si long que sa tête sort de la gare. En fait, il y a deux TGV reliés qui se sépareront à Rennes, l'un en direction du Morbihan et l'autre vers Nantes. Nous avons donc intérêt à ne pas nous tromper de wagon! Donc, en tout, le TGV compte 20 wagons et, chanceux comme nous sommes, notre place est dans le 19e, complètement à l'autre bout du quai! Batince!

À l'entrée du wagon, on trouve un espace, une sorte de walk-in, où l'on dépose nos bagages, un peu pêle-mêle. Certains passagers, qui ont des billets debout, s'en servent pour s'asseoir. Nous verrons plus loin qu'il y a tout intérêt à surveiller ses bagages...

C'est bien de voyager en TGV. Nous n'étions pas sur une des lignes les plus rapides où ces trains peuvent atteindre 300 km/h, mais il filait quand même à bonne allure. Les sièges sont confortables et nous avions prévu tout ce qu'il faut pour passer le temps, revues, journaux et, bien sûr, deux succulents sandwichs français pour le dîner.

Un sac à dos en moins

Le TGV fait quelques arrêts en cours de route, principalement dans les grandes villes. Lors de l'avant-dernière station, à Vannes, un groupe de jeunes -- du genre colonie de vacances -- débarquent en compagnie de leurs moniteurs. Ils ont des tonnes de bagages à sortir et, je ne sais par quel réflexe, je décide de me lever pour aller voir l'état de nos bagages.

En fait, ce que je craignais le plus, c'est que nos sacs à dos soient la tête en bas où complètement écrapoutis. Arrivé à la soute, je n'en vois qu'un. Un rapide regard à l'extérieur et j'aperçois le second sur le quai, perdu dans la montagne de sacs et de valises des jeunes!

Mon intuition, qui est pourtant bien peu féminine, nous a magnifiquement servis cette fois-ci! Imaginez notre désarroi si, une fois rendus à Auray, nous avions constaté la disparition de l'un de nos sacs! C'est sûr, il était bien identifié et nous l'aurions sans doute retrouvé, mais au prix de combien de désagréments!

Je m'arrête pour aujourd'hui. Prochaine chronique : retrouvailles avec nos amis Bretons!

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