mardi 4 septembre 2007

Chronique gauloise no 33

À Saint-Malo, beau port de mer
Deux touristes québécois sont arrivés
Nous irons sur l’eau
Nous irons nous promener
Nous irons jouer dans l’î-î-le, dans l’î-î-le!

(Saint-Malo, le 6 juillet 2007) – À peu près 473 ans après que Jacques Cartier ait quitté Saint-Malo pour se rendre planter une croix en Gaspésie et, ainsi, devenir le découvreur du Canada, nous voilà rendus dans sa ville. Une sorte de retour aux sources, si l’on peut dire.

Je ne sais pas si Jacques Cartier a beaucoup tourné en rond avant d’arriver en Gaspésie, mais nous, nous avons failli avoir la nausée à force de toujours nous retrouver dans le même maudit rond-point alors que nous cherchions désespérément notre hôtel. Un rond-point à cinq sorties et nous les avons toutes essayées, pour nous rendre compte que la première était la bonne finalement… M’enfin, l’important c’est que nous avons trouvé avant de virer fous.

En route vers l’intra-muros

Pour ceux qui ne connaissent pas Saint-Malo, il faut savoir que le grand secteur touristique est situé en bordure de mer. Il s’agit d’un quartier fortifié, entouré de murs, d’où son nom de Saint-Malo intra-muros. Pour s’y rendre, il nous faut faire une longue marche à partir de notre hôtel. Nous traversons le port avec ses entrepôts, ses usines, ses installations. C’est triste qu’un joyau comme l’intra-muros soit serti au cœur d’un extra-muros aussi fade et gris.

Bon, l’important, c’est de traverser l’enceinte et de pénétrer dans les fortifications. En gros, le Saint-Malo intra-muros a tout de la ville touristique typique : ses places publiques avec ses saltimbanques, ses restaurants et ses terrasses, ses magasins et ses boutiques de souvenirs. Rapidement, nous nous éloignons de ces incitations à la dépense pour nous rendre sur la promenade, en haut de l’enceinte, qui fait le tour complet de la ville. De là, les panoramas sont splendides : la mer, les îles et la plage.

Nous accédons à un petit parc où trône la statue de Jacques Cartier. J’en reparlerai demain, entre autres sujets.

En me promenant dans la ville, il y a quelque chose qui me turlupine : je ne sais trop pourquoi, mais je ne ressens pas l’émerveillement qui a été le mien depuis le début du voyage. Avec le recul, je crois que j’ai trouvé pourquoi. Il faut tout d’abord savoir qu’à la fin de la guerre 1939-1945, Saint-Malo était détruite à plus de 80 %. On a donc reconstruit entièrement la ville en respectant son plan original. Je crois que c’est là que le bât blesse. Tout a le même âge dans le Saint-Malo intra-muros.

Contrairement à d’autres villes où, au détour d’une rue, on découvre un nouveau type d’architecture, à Saint-Malo, tout est partout pareil. Tout a la même usure du temps… J’ai eu l’impression d’être dans un décor de cinéma.

Cependant, je souhaite que mon état d’âme ne vous empêche pas de vous y rendre. Il faut voir Saint-Malo, c’est une escale importante pour un Québécois, ne serait-ce que pour faire honneur à la mémoire de notre histoire.

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