Chronique gauloise no 34

Les p'tites vites de Saint-Malo

Jacques Cartier

Il y a 473 ans, un navigateur malouin est entré dans l'histoire au moment où il posa le pied en Gaspésie, devenant par le fait même le découvreur du Canada! Ce n'est quand même pas rien! Alors, lui rendre visite est un passage quasi obligé pour des Québécois.

Nous avons trouvé la statue de Jacques Cartier dans un petit parc situé à proximité, bien sûr, de la Maison du Québec. Avant de pouvoir prendre la photo ci-contre, j'ai dû attendre quelques minutes qu'une femme termine d'expliquer à son jeune fils qui était Jacques Cartier. Quand elle s'est retournée, je n'ai pu m'empêcher de lui dire : « Nous lui devons tout, madame, nous lui devons tout », en laissant mon accent lui faire comprendre d'où je venais. Elle m'a fait un sourire puis, en s'éloignant, je l'ai entendue dire à son fils : « Le monsieur, c'est un CA-NA-DIEN ».

En passant, il n'existe aucun portrait de Jacques Cartier de son vivant. Ce qui fait que l'image que nous connaissons tous de lui, et qui a servi de modèle à la statue, est sortie tout droit de l'imagination d'un artiste.

Franchement, nous avons l'air cheap pas à peu près!

Après avoir trouvé que la Maison du Québec à Paris avait franchement exagéré lors de la fête organisée pour la Saint-Jean-Baptiste avec son duo bière et poutine à 12 $ (voir la chronique du 28 juillet), voilà que mon patriotisme a de nouveau été froissé à Saint-Malo.

J'avais hâte de me rendre à la Maison du Québec à Saint-Malo, d'aller jaser avec des Québécois, de voir comment notre ministère du Tourisme vend notre beau pays aux Français et aux touristes des autres contrées.

Déceptionne, comme le chante Charlebois! La Maison du Québec, en pleine saison touristique, est fermée jusqu'à la mi-juillet pour des rénovations.

Me semble qu'ils auraient pu faire cela pendant l'hiver! En tout cas, tout comme Jacques Cartier, j'ai la triste impression que nous aussi on perd la face avec des amanchures de broches à foin comme le sont nos Maisons du Québec!

Je peux toujours me consoler en pensant à la dame et à son fils qui m'ont pris pour un CA-NA-DIEN...