jeudi 6 septembre 2007

Chronique gauloise no 35

Les vendeurs du temple

(Mont-Saint-Michel, le 7 juillet 2007) -- Il y a quelque part dans le Nouveau testament un épisode pendant lequel Jésus décide de chasser les vendeurs du temple. Ben, s'il revenait à notre époque, le Christ aurait plusieurs contrats de ménage à réaliser, à commencer par le Mont-Saint-Michel!
Dès l'entrée dans l'enceinte qui borde le petit bourg au bas de l'abbaye, on se retrouve presque dans une ambiance de foire : des boutiques de gugusseries, des restaurants de toutes sortes, des attrape-nigauds et des touristes plein les rues. Est-ce qu'il y aurait aujourd'hui un festival de musique du genre Woodstock-rock-chrétien et nous ne l'aurions pas su? Ben non, il semble bien que cette marée humaine soit une réalité quotidienne au Mont-Saint-Michel. Pourtant, la surabondance d'autobus touristiques dans le stationnement de l'entrée aurait dû me mettre un peu la puce à l'oreille...

Dès le départ, nous refusons de nous laisser berner par les marchands du temple. Pas question d'acheter le plan du site qu'on veut nous vendre, à l'entrée, à prix que nous jugeons inabordable.

Erreur! Quelle erreur!

Depuis le début de notre voyage, nous avons été victimes, sans nous en rendre compte, d'une maladie rare que je nommerais le « syndrome du rond-point ». À tous les deux jours, nous nous retrouvons dans une situation où nous tournons en rond... Nous avons donc marché et marché, monté et descendu des escaliers, remarché, remonté puis redescendu. Peu importe le chemin que nous prenions, nous finissions toujours par nous retrouver exactement à la même maudite place!

Je crois que nous avons fait l'erreur de ne pas payer pour entrer dans l'abbaye même. Peut-être que nous aurions pu y trouver un peu plus de calme. Mais nous étions tellement étourdis, que nous avons décidé de quitter les marchands du temple et le flot de touristes -- dont nous faisions partie, j'en suis bien conscient.

Le Mont Saint-Michel : breton ou normand?

Quelques jours plus tard, Serge, notre copain de Bretagne, nous a conté comment le Mont-Saint-Michel, breton à l'origine, est aujourd'hui normand.

En fait, la frontière entre la Bretagne et la Normandie, dans ce secteur, est déterminée par la rivière Couesnon. À l'origine, son embouchure se trouvait à la droite du Mont-Saint-Michel qui, par le fait même, était breton.

Or, à la suite de pluies diluviennes, la rivière a changé son cours pour aller se jeter dorénavant dans la Manche à la gauche du Mont-Saint-Michel qui, tout d'un coup, s'est retrouvé en Normandie!

Qui sait, Serge, avec les changements climatiques, peut-être qu'un jour un nouvel ouragan vous redonnera la propriété du Mont-Saint-Michel.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

le diction dit : "un jour de folie, le Couesnon a mis le mont St Michel en normandie" Serge