lundi 17 septembre 2007

Chronique gauloise no 39

Une belle rencontre avec nos amis…
Une mauvaise avec les orties!

(Nostang, le 9 juillet 2007) – Nous voici donc rendus à destination, devant la maison qui ressemble bel et bien à celle sur la photo que nous avait envoyée Serge. Nul doute, nous sommes à la bonne place.

Quelle joie de retrouver Serge après toutes ces années d’éloignement. Nous pourrions dire qu’il n’a pas vraiment changé, mais que voulez-vous, 25 ans, ça laisse ses traces. Si, de son côté, il a récolté plus de cheveux gris que moi, en revanche, j’ai pris plus de brioche que lui!

Pour célébrer tout de suite nos retrouvailles, on se prend un petit pastis, bien sûr! Serge est en vacances, et pour plusieurs semaines d’ailleurs! Il faut dire qu’en France, les conditions de travail se rapportant aux vacances annuelles sont beaucoup plus généreuses que chez nous. Quant à Solange, elle est au boulot pour la journée et nous aurons l’occasion de la rencontrer pour la première fois ce soir.

Par ailleurs, nous allons faire rapidement la connaissance du trio MMK, la puissante ligne à l’attaque de la famille, les trois fils de Solange et Serge; ces derniers doivent s’occuper de la défensive pour veiller aux débordements d’énergie du trio! (C’est une allégorie qui se rapporte au hockey, je ne sais trop comment je pourrais l’adapter pour le foot… M’enfin, c’est l’intention qui compte).

Nos amis demeurent dans un endroit paisible, tout au bord de la ria d’Étel qui se gonfle et se vide de son eau au gré des marées. D’ailleurs, NOSTANG, en breton LOSTENK, signifie « le lieu des étangs » ou « la queue des étangs ». Du patio arrière, on aperçoit de nombreuses espèces d’oiseaux marins dont des aigrettes et des cormorans. Ça respire le calme et la sérénité.

En bonne compagnie, dans cette maison remplie de bonheur et dans un si merveilleux décor naturel, nous savons que nous passerons de belles journées à Nostang et partout aux alentours.

Une première promenade… urticante!

Pour profiter de l’après-midi avant le souper-dîner (je suis tanné de ne plus savoir comment écrire le nom des repas, alors ce sera dorénavant le «déjeuner-petit-déjeuner», le «dîner-déjeuner» et le «souper-dîner»!), Serge nous propose d’aller faire une ballade dans un sentier pédestre qui longe la ria.

La promenade allait bon train lorsque, à un moment donné, j’ai ressenti un picotement puis de puissantes démangeaisons aux chevilles. Que se passait-il donc? Étais-je victime d’une intoxication alimentaire? D’une phlébite? D’une défaillance cardiaque? De la peste bubonique?

Ce que je ne savais pas, c’est qu’au même moment, Sylvie était aussi victime d’une sensation déplaisante aux chevilles. Si nous ne savions pas ce qui nous arrivait, Serge l’a tout de suite compris. « J’ai oublié de vous dire de faire attention aux orties ». Trop tard, on se gratte astheure! Si jamais Serge vient au Québec, nous lui permettrons de faire la connaissance de l’herbe à puce!

L’ortie est une charmante plante quand il s’agit de l’inscrire dans un mot croisé. Elle a une personnalité beaucoup plus désagréable dans la réalité. Couverte de petits poils gavés d’acide formique (le même acide sécrété par les fourmis rouges), elle vous laisse un souvenir impérissable de toutes les caresses qu’elle partage avec vous. Ce n’est pas pour rien que les mots ortie et urticaire proviennent de la même racine romaine…

Heureusement, nous avons pu faire une découverte botanique beaucoup plus intéressante en admirant des plants de houx qui poussent ici à l’état sauvage et qui nous changent un peu du houx en plastique qu’on retrouve dans les décorations de Nowelle au Québec.

Un village oublié

Nous terminons notre promenade au cœur d’un petit village ancestral, Remoulin, dont les bâtiments datent du début du 19e siècle.

Abandonné pendant des décennies, au point d’être complètement oublié, et de se perdre dans la nature, il a été entièrement revitalisé pour en faire des gîtes touristiques.

Par contre, comme vous le remarquerez sur la photo, les visiteurs se faisaient plutôt rares et nous n'avons pas vu âmes qui vivent dans le secteur.

Allons soigner les animaux!

Revenus à la maison, nous accompagnons ensuite Serge qui a promis à un ami de s’occuper de son jardin et de ses animaux pendant son absence. L’aménagement paysager est spectaculaire et compte une espèce végétale rare même en Bretagne : un bananier!

Il y avait également des fraises dans le jardin, ce qui a grandement fait plaisir à ma blonde qui n'avait pas pu profiter à son goût de la récolte québécoise justement à cause de notre voyage en France.

Avec ses bottes de caoutchouc, Serge a vraiment l’air de ce que nous appelons chez nous un gentleman farmer!

Pour la suite de notre première journée à Nostang, ne manquez pas notre prochaine chronique!

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