En route vers Paris
(Entre Nostang et Paris, le 13 juillet 2007) – C’est avec un petit pincement au cœur que nous faisons nos valises ce matin pour quitter le Morbihan en direction de Paris. Pincement au cœur de quitter Solange et les trois mousquetaires, pincement au cœur car notre voyage tire à sa fin.
Même les Oursoulos sont tout tristes de se séparer de Malo et de Kêlig.
Nous partons tôt le matin car il faut au moins six heures pour se rendre à Paris et nous devons aller reporter l’auto de location avant 17 h. Comme prévu, nous avons un passager avec nous, Serge, qui s’est proposé pour nous guider.
Rendus aux alentours de la ville de Rennes, nous empruntons l’autoroute à péage A-11 qui mène
directement à Paris. L’un des avantages de l’autoroute à péage, c’est le droit de circuler à 130 km/h, ce qui fait gagner beaucoup de temps.
Bien sûr, je vais le répéter pour la centième fois, nous avions apporté avec nous la traditionnelle baguette de pain et tout le reste pour prendre le déjeuner-dîner dans une des haltes routières situées le long de l’autoroute. C’est d’ailleurs à cet endroit que nous allons faire l’expérience pour la première fois des toilettes à la turque…
Les toilettes françaises pour les nuls
Depuis le début de ce blogue, j’avais la ferme intention de prendre quelques instants pour vous parler des toilettes françaises. C’est sans doute un sujet un peu délicat, mais quand il faut parler de différence culturelle, il ne faut pas se laisser freiner par les tabous. Alors, parlons bols…
Première constatation. La chasse d’eau sur la plupart des cabinets de toilette en France ne s’actionne pas par une clenche sur le devant du réservoir, comme chez nous, mais par un bouton situé en plein centre du couvert, un bouton qu’on doit tirer pour déclencher l’avalanche d’eau. Je trouve ça pas très pratique car on ne peut rien mettre sur le couvert comme, une boîte de papier mouchoir ou des rouleaux de papier-cul de rechange!
J’ajouterais que j’ai également revu un souvenir d’enfance dans un petit restaurant des Andelys. Un réservoir d’eau surélevé qu’on actionne avec une chaîne, comme il y avait dans la maison de mes grands-parents paternels quand j’avais six ou sept ans, soit il y a plus de 40 ans!
Deuxième constatation : il n’y a à peu près pas d’eau dans le fond de la cuvette. Par contre, quand on déclenche la chasse, c’est la tornade dans le fond du bol tellement la pression est surprenante.
Troisième constatation : un peu comme dans plusieurs anciens appartements de Montréal, le cabinet de toilette est souvent situé dans une petite pièce à part de la salle de bain proprement dite.
Quatrième constatation : dans plusieurs endroits publics, les toilettes sont payantes et il faut payer notre dû à la madame pipi avant d’aller faire ses besoins naturels. Par ailleurs, ces toilettes sont toujours propres et bien entretenues.
Cinquième constatation : il y a partout à Paris, sur les trottoirs, des toilettes publiques dont l'utilisation est gratuite.
Il paraît que les utiliser est une expérience qui peut être surprenante (le cycle de nettoyage peut partir pendant que vous êtes toujours à l’intérieur).
Malheureusement, à chaque fois que nous avons voulu en essayer une, c’était toujours occupé.
Sixième constatation : Il n’est pas rare non plus, dans les toilettes publiques, de se retrouver face à des bols de toilette sans siège. On dirait qu'on les a enlevés pour éviter que quelqu'un s'en serve pour les lancer aux flics, ce qui, après réflexion, pourrait bien arriver en France...
Personnellement, ça m'énarve! Je sais qu'on ne devrait jamais s'asseoir sur les sièges de toilettes publiques, question d'hygiène, mais quand il s'agit de faire un numéro deux, je n'ai pas du tout envie de rester le cul en l'air, en équillibre sur la pointe des pieds!
Alors imaginez mon désarroi lorsque j'ai découvert ce qui suit...
Septième constatation, la dernière et non la moindre : les toilettes turques! Nous sommes dans une halte routière de l'autoroute à péage. Le petit bâtiment qui renferme les toilettes publiques est neuf et bien aménagé. On ouvre la porte et, surprise! pas de bol! Juste un gros évier dans le plancher avec un trou au milieu et deux places pour mettre les pieds.
En plus, j'ai lu quelque part que selon que tu sois un homme ou une femme, que tu veuilles faire un numéro un ou un numéro deux, il faut, selon la situation, se placer face ou dos à la porte. Et ne cherchez pas la chasse d'eau! Celle-ci s'actionne automatiquement lorsqu'on ouvre le verrou de la porte et, heureusement d'ailleurs, car l'eau gicle de partout!
Ce qui a sauvé ma blonde, c'est que la toilette pour les handicapés contenait un bol plus traditionnel. Alors, elle a convenu, et avec raison, qu'une Québécoise devant une toilette à la turque est culturellement handicapée, ce qui lui donnait le droit de trôner sur le bol des handicapés!
Bon, voilà pour les WC, comme ils disent en France. Demain, je vous parle de notre rentrée dans Paris.

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