Géricault et Vermeer
(Musée du Louvre, le 14 juillet 2007) – Lecteurs et lectrices avides de suivre nos péripéties gauloises, je sais que je vous ai un peu délaissés au cours des derniers jours et que vous êtes nécessairement en état de manque. Comme les chroniques gauloises sont sur le point de se terminer – nous en sommes à notre dernière journée complète en France – je crois qu’il faut espacer les chroniques pour vous aider à mieux résister au sevrage complet qui se produira dans quelques jours.
Donc, la dernière fois que nous nous sommes parlé, nous étions en train de visiter le musée du Louvre. Nous y sommes toujours. Comme nous avons peu de temps, nous visitons les salles avec un peu trop de rapidité pour pouvoir apprécier les œuvres individuellement. Sauf quand il arrive une surprise inattendue…
Le radeau de la Méduse
C’est ainsi qu’en entrant dans une salle, j’aperçois Le radeau de la Méduse, un immense tableau peint par Théodore Géricault en 1819. La Joconde et la Venus de Milo ne m’avaient pas ému, je savais un peu à
quoi m’attendre. Mais j’avais oublié que Le radeau de la Méduse, une toile que je connais bien et que je n’avais vue qu’en photo, était au Louvre. Et puis, paf! La voilà qui s’affiche majestueusement devant moi. Un véritable coup de foudre, avec les jambes molles, les larmes aux yeux et le cœur qui bat la chamade!
Cette œuvre relate le naufrage de
Les personnes les plus importantes ont eu droit de prendre place à bord des quelques canots de sauvetage disponibles. Pour les autres, on a fabriqué un radeau de fortune qu'on espérait tirer avec les canots. Mais rapidement, avec la mer houleuse, on se rendit compte que le radeau risquait de faire chavirer les canots. On coupa les amarres et les quelque 150 passagers entassés sur le radeau ont été laissés à eux-mêmes, presque sans vivres et sans eau. Un bateau britannique retrouvera le radeau treize jours plus tard. Il ne reste plus que quinze rescapés vivants, dont cinq mourront dans les jours suivants.
Le radeau de la Méduse est devenu le symbole universel du naufrage. Les caricaturistes, par exemple, l’utilisent régulièrement pour illustrer le «naufrage» d’une formation politique lors d’élections.
Même dans Astérix, on retrouve une allusion à cette œuvre de Géricault. Et bien sûr, elle met en scène les pauvres pirates qui font naufrage à chaque fois que leur route croise celle des irréductibles Gaulois (qui sont d’Armorique, d’ailleurs, le pays des Bretons!).
À la recherche d’une dentellière
Une histoire d’amour est née, il y a quelques mois, entre ma blonde et un certain Johannes Vermeer, sans que cela ne crée la moindre jalousie de ma part puisque ce peintre hollandais... est mort en 1675.
L’idylle a commencé tout d’abord par le roman de Tracy Chevalier (2000), intitulé « La jeune fille à la perle » qui raconte la relation du peintre avec la servante qui lui a servi de modèle pour le tableau du même nom. Puis il y eut le film tiré du roman, réalisé par Peter Webber (2003), mettant en vedette Scarlett Johansson et Colin Firth.
Pour admirer le regard pénétrant de cette jeune fille peinte en 1665, il aurait fallu se rendre dans un musée de La Haye aux Pays-Bas, ce qui n’était pas vraiment sur notre route. Par contre, le musée du Louvre compte au moins deux autres œuvres importantes de Johannes Vermeer, en particulier La dentellière que ma blonde veut absolument voir.
Vous ai-je dit que c’est vaste, le Louvre? Alors, avant de trouver la section consacrée aux peintres flamands, il faut se perdre un peu, marcher pour rien, retourner sur ses pas et tout le bataclan habituel. Bon, nous voici enfin dans ce qui doit être la bonne salle. Au premier coup d’œil, nous ne l’apercevons pas. Et pour cause, elle est toute petite, ne faisant que 24,5 x
Vermeer est un maître de
Il est déjà temps de quitter si l'on veut arriver à temps pour le départ du TGV!

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