J’ai voulu laisser retomber un peu la poussière avant de publier ma critique du dernier Bye Bye, d’autant plus qu’il était l’objet de discussions assez énergiques au sein de notre couple. D’un côté, ma blonde qui se dit «finalement, j’ai plutôt aimé», et de l’autre côté, moi qui pense «finalement, je me suis plutôt ennuyé».
Bien sûr, comme j’ai le contrôle de ce blogue, c’est ma version que vous lirez maintenant!
Bon, qu’est-ce qui m’a déplu dans ce Bye Bye ? Après réflexions, j’en ai conclu que le duo Cloutier-Morissette a couru trop de lièvres à la fois, qu’ils ont essayé d’atteindre trop d’objectifs. Ainsi, au lieu de miser sur un ou deux buts avec succès, ils se sont éparpillés pour, en fin de compte, réussir à demi de trop nombreux projets.
Bitcheries et hommages
Nous avons donc vogué, pendant 90 minutes, entre des numéros satiriques qui bitchaient – parfois avec force – les Zéros de l’année, et des numéros qui servaient à rendre hommage à certains Héros de l’année.
Le numéro d’entrée m’a vraiment semblé trop long. J’étais en attente de rire, de m’amuser des bourdes de l’année et, au lieu de cela, j’ai dû me taper dix minutes de rigaudon, de danse et de numéros de cirque. Personnellement, la présence de Marie-Élaine Thibert me laissait de glace, tout comme voir Alexandre Despaties faire des pas de gigue dans un plat d’eau. Trop long, beaucoup trop long…
Par contre, le numéro de la famille Roy qui a suivi m’a ravi et j’ai bien crû que l’attente en valait la peine et que, enfin, la machine allait partir sur un train d’enfer. Mais… à nouveau, dans le sketch des Roy, Morissette a voulu courir un second (troisième? quatrième? je ne sais plus, il y en avait tellement...) lièvre en voulant s’attaquer aux rires en cannes de l’émission Grosse vie, ce qui a allongé le sketch d’un gag pas tellement drôle…
Au retour de la pause, après les capsules sur l’air «moi, j’vends» de la Capitale, changement de rythme à nouveau avec le duo Mercier et Morissette. Le gros cave y est allé de quelques bons punchs, histoire de montrer qu’on n'est pas là pour se faire des amis.
Le tout est ensuite suivi de deux sketches plûtôt ratés. Celui sur la listériose aurait été bon s’il avait été coupé de moitié : on a trop étiré la sauce… au fromage. Quand à l’imitation de Denis Lévesque, un gros zéro. Si vous voulez vraiment vous marrer de Denis Lévesque, rien de mieux que de regarder l'original!
Après les performances de sœur Angèle, André Montmorency et Béatrice Picard en rocker, on a eu droit à l’inévitable sketch sur l’affaire Bernier-Couillard. Bof… si vous voulez vraiment voir une bonne satire de cette histoire, je vous invite plutôt à voir celle de la gang de Prenez garde au chien.
Michel Louvain !
Et puis bang ! Un autre changement de rythme et de mood. Un duo Lost Fingers et Michel Louvain chantant La dame en bleu. Bon, c’est bien sympathique de souligner les 50 ans de carrière de Michel, mais on s’en serait passé.
Les Zoufs olympiques ne m’ont pas fait rire, ce qui est triste car Michel Villeneuve est vraiment un sujet en or ! Mais l’imitation était plus que moyenne. Véro a suivi avec quatre imitations de chanteurs/chanteuses, avec un score de 50% : Ariane Moffatt et Céline Dion, parfait; Jonathan Painchaud et Éric Lapointe pas fameux.
Et nous voilà rendu au coup de minuit et il me semble que je suis resté sur ma faim… Le timing est un peu ardu pour arriver au décompte, mais bon… Bonne année tout le monde.
Traditionnellement, tout de suite après minuit, on ne présente pas de sketches humoristiques, histoire de laisser le temps aux téléspectateurs de se donner des becs et des poignées de mains. Cette année, c’est Pierre Lapointe qui a bouché le trou.
Occupation Trip
Sur papier, ce mélange d’Occupation double et de la coalition au fédéral était une bonne idée. Encore une fois, cela aurait mérité d’être plus court et plus punché. J’ai bien aimé cependant le jeu de Pierre Brassard qui nous a fait une belle caricature de Stéphane Dion.
De retour sur scène avec les deux M. Bonne idée que ce reportage de Paris Match sur la ville de Québec. Par contre, dans les propos de Jean-François Mercier, j’ai senti la grosse plume de François Avard qui en a profité pour poursuivre son combat contre Stephen Harper. Pas sûr que les autorités radio-canadiennes n’auront pas quelques commentaires du bureau du premier ministre…
Le numéro de René, Céline, le cousin Machin et la Bombardier était pas pire, surtout pour la performance de Véronique Cloutier qui imite Céline à merveille. Mais les gags étaient souvent très premier degré.
Je n’ai pas parlé des allusions à Nathalie Simard… j’ai pensé que le duo Cloutier-Morissette a essayé de se disculper d’avoir bitché les autres en se réservant des petits moments pour frapper un peu dans leur propre cour.
On ne s’est pas fait d'amis
Quoi qu’il en soit, à la suite de certains numéros, on se demande maintenant si Véronique Cloutier et Louis Morissette pourront travailler ailleurs qu’à Radio-Canada… En tout cas, ils ne trouveront plus de travail à TQS – égratignée dans les sketches des frères Rémillard et Chantal Lacroix – ou à TVA dont les liens entre PKP et la clique à Céline sont très étroits.
Je sais que j’ai été très critique et qu’il était très difficile pour Cloutier et Morissette de succéder à Rock et belles oreilles. Je crois cependant qu’ils ont fait de mauvais choix, qu’ils ont concocté une émission qui tirait dans tous les sens et tous les styles, qu’ils auraient pu nous éviter la surabondance de vedettes invités – qu’il fallait tous remercier un à un, brisant à nouveau le rythme – et qu’ils devraient prendre congé un peu. Je pense qu’ils travaillent trop…
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