dimanche 22 mars 2009

Laurent Gaudé -- La porte des enfers

Laurent Gaudé n'a même pas quarante ans et déjà il trimballe dans son curriculum vitae toute une série de prix littéraires, donc le Prix Goncourt remporté en 2004 pour Le soleil des Scorta, une oeuvre dont je garde un excellent souvenir de lecture.
Dans La porte des enfers, Gaudé nous transporte en Italie, à Naples plus précisément. De chapitre en chapitre, on saute entre deux histoires qui se déroulent à 22 années d'intervalle.
Tout d'abord, en 1980, on fait la connaissance de Giuliana et Matteo qui perdent leur fils de six ans, Pippo, atteint par une balle perdue lors d'un règlement de compte en plein centre-ville. Complètement démolie par ce drame, Giuliana lancera un ultimatum à Matteo : «où tu retrouves le meurtrier et tu le tues, ou tu retrouves Pippo et tu me le ramènes!» Matteo retrouvera le meurtrier, mais n'aura pas le courage de l'abattre. Quant à retrouver leur fils...
Dans la seconde intrigue, en 2002, un jeune homme, employé d'un restaurant, agresse au couteau un de ses clients, celui-là même qui a tué Pippo en 1980. Petit à petit, on découvre quels sont les liens qui existent entre ces deux histoires qui, finalement, n'en forment qu'une.
Dans ce roman, Gaudé flirte avec la littérature fantastique en nous transportant entre le monde des vivants et celui des morts. Tout comme dans Le soleil des Scorta, on apprécie ses talents de conteur et de metteur en scène de climats et d'ambiances que l'on perçoit presque avec tous nos sens.
Mon évaluation : 8/10, soit un peu moins que pour Le soleil des Scorta.

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