mercredi 15 juillet 2009

Cormac McCarthy : La route

La lecture d'un roman de Cormac McCarthy est toujours une expérience très particulière, ne serait-ce que par son style d'écriture qui est à la fois très personnel et surprenant.


Nous nous retrouvons quelque part dans l'ouest des États-Unis après ce qui semble être une grande destruction nucléaire. Il reste peu de survivants et ces derniers, pour survivre, appliquent nécessairement la loi de la jungle car la nourriture est rare.

Nous suivons le périple d'un homme et de son fils sur la route de la survie, n'ayant que pour seuls biens ce qu'ils peuvent transporter dans un panier d'épicerie qu'ils poussent sans fin.

Ils rencontrent bien peu de personnes sur le chemin, sauf des bandes de voyous prêts à les voler, les tuer et même... les manger! Le cannibalisme est parfois la seule façon de se mettre quelque chose sous la dent.

Je vous parlais du style d'écriture de McCarthy. Tout le roman est écrit en très courts paragraphes qui décrivent chacun un instant de la quête de «l'homme» et du «petit», car jamais nous n'apprendrons leurs noms ou prénoms.

Des paragraphes courts et une histoire dont on veut toujours connaître la suite, voilà deux ingrédients qui font que ce roman devient une véritable drogue. «Je peux bien lire un autre paragraphe, il est si court! Et puis, pourquoi pas un autre, et un autre, et encore un!»

Finalement, je l'ai lu en moins de deux jours!

Ma note : 9/10.

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Cormac McCarthy :
Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme

Je me suis rendu compte, en rédigeant la critique précédente, que je n'avais pas publié celle d'un autre roman de McCarthy -- Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme -- que j'ai lu après voir vu le film qu'en a fait les frères Coen.

En fait, le film m'avait tellement laissé dubitatif (voir ma critique) que je voulais savoir si le roman connaissait une fin tout aussi abrupte et désolante. Eh non, c'est vraiment un choix fait par les frères Coen.

Comme j'ai déjà raconté la trame de cette histoire en parlant du film, je ne la répéterai pas. Par contre, un petit mot sur le style d'écriture de McCarthy qui ne ressemble en rien à ce que j'ai pu lire jusqu'ici.

Pour dire vrai, il m'a fallu quelques pages avant de m'habituer à cette écriture dont le rythme est syncopé et dont la ponctuation est parfois déroutante.

En fait, McCormac n'utilise pas la langue écrite habituelle mais plutôt la langue parlée mise par écrit. Ainsi, à partir du moment où on l'entend dans sa tête plutôt que de simplement la lire, on n'a plus de problème!

Ma note : 8/10.

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