dimanche 13 septembre 2009

Pierre Perret : Le Café du Pont, parfums d'enfance

Si vous êtes de ceux qui connaissent les chansons de Pierre Perret, vous savez déjà comment il manipule à merveille soit l'humour, soit la candeur, soit la tendresse.


Pas étonnant dès lors qu'on retrouve ces mêmes qualités dans ce petit recueil d'anecdotes. Perret raconte ses souvenirs de jeunesse, principalement dans le village de Castelsarrasin, au sud-ouest de la France, où il a vu le jour en 1934.

Le Café du Pont qui sert de titre est le petit bistrot qu'ont tenu ses parents entre 1941 et 1947, autour duquel Perret a vécu une bonne partie de son enfance, à l'âge où les expériences laissent des traces indélébiles.

On y fait, par exemple, la découverte de la vie des Français pendant l'occupation allemande de la Deuxième Guerre mondiale : les patrouilles dans la rue et au café, les déserteurs, les stratégies clandestines pour se procurer de la nourriture sans avoir à la partager avec les Boches, les membres de la résistance cachés dans le maquis, etc.

D'ailleurs, en fouillant dans les papiers légués par son père après sa mort, Perret découvrira que celui-ci faisait partie de la résistance clandestine. Son père ne lui a jamais avoué et Perret se demande même si sa propre mère l'a su.

On suit le jeune Perret lors de ses visites à sa grand-mère, de ses parties de pêche avec son père et, bien sûr, on découvre les colonies de vacances où il passait ses étés. Contrairement à sa chanson sur ce sujet, les colonies que Perret a connues étaient beaucoup plus sympathiques!

L'auteur ne pouvait passer par-dessus ses premières expériences musicales, comme saxophoniste à 14 ans au sein d'un groupe ou lors de ses études à Toulouse.

Le Café du Pont se lit avec un perpétuel sourire, même dans les moments les plus difficiles pour la famille Perret. J'insiste également sur le fait que de ne pas connaître Perret ne change rien au plaisir de la lecture.

J'accorde un 8 sur 10.

Et en plus, nous l'avons eu gratuitement!

Lorsque nous sommes entrés à la FNAC de Bordeaux, nous avons vu ce petit livre de poche qui était offert gratuitement à tous ceux qui achetaient deux autres livres de la même collection. Or, aucun autre format poche, parmi les titres offerts, ne nous intéressait vraiment.

Alors, j'ai demandé à une vendeuse s'il était possible de trouver une version régulière du Café du Pont que nous pourrions tout simplement acheter. Peut-être a-t-elle remarqué la montagne d'achats que nous nous apprêtions à faire -- qui devait correspondre à son salaire pendant trois jours --, mais toujours est-il qu'elle nous a permis de l'apporter gratuitement sans remplir la condition de base.

Merci ben!


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