mardi 3 janvier 2012

Ceci est un test


Afin de vérifier le fonctionnement d'une application iPad.

Bébé Julien sous l'arbre de Noël.




Publié par DraftCraft app

jeudi 22 juillet 2010

Ceci est un test

CLotaire RapailleJe viens d’installer la version Beta de Windows Live et elle m’offre la possibilité de rédiger des billets pour mon blogue directement à partir de son interface. Ceci est donc une première tentative pour vérifier son fonctionnement.

JE vais maintenant publier pour voir le résultat

dimanche 4 avril 2010

C'est déjà l'été sur le Mont-Royal!

Nous avons vraiment été bénis des dieux pour cette visite à Montréal prévue depuis quelques semaines. Nous pensions que ce serait le début du printemps, nous sommes arrivés en plein été! Vraiment étonnant pour un 3 avril, et nous tenons à remercier personnellement El Nino pour son bon travail!



Les Montréalais sont sortis nombreux pour profiter du beau temps sur le mont Royal.

Pour certains, c'était le moment de faire le premier barbecue de l'année. Rendus en haut du mont Royal, nous avons constaté qu'il restait encore quelques traces de l'hiver!



Du haut du belvedère, nous avons droit à la plus belle vue de la ville de Montréal.

Près de ce monument, quelques joueurs de tambour faisaient danser les spectateurs.
 Celui de gauche était particulièrement en transe, ce qui lui donnait des pas de danse 
et des déhanchements pas toujours esthétiques ni  artistiques...









Nos mascottes préférées, les célèbres Oursoulos, ont bien sûr profité de cette journée avec nous, journée qui s'est terminée par un copieux repas à la Casa grecque de la rue Prince Arthur.

vendredi 12 mars 2010

La Ville de Québec sur le divan du psychanalyste Rapaille

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Clotaire Rapaille a un talent extraordinaire pour faire parler de lui! Depuis que le maire Régis Labeaume l’a embauché pour trouver la véritable identité de Québec et pour lui trouver un nouveau «code», une nouvelle image qui pourrait remplacer celle de «Vieille capitale» -- qui semble tellement déplaire au maire –, ce cher Clotaire crée bien des remous chez les Québécois qui n’aiment pas beaucoup se faire faire la morale par un «maudit Français»!

Est-ce que vraiment, par ses propos, Clotaire erre, Rapaille déraille? Pas toujours, à mon avis. Quand il dit que Québec est une ville sadomaso, névrosée, paranoïaque par rapport à Montréal et avec un comportement «pure laine», succombe-t-il à des clichés – comme ses détracteurs le disent – ou s’il met vraiment le doigt sur des réalités? Voyons voir…

Les Québécois, des sadomasos?

Rapaille lie le caractère sadomaso de la ville à la présence des radios poubelles. «Il y a un plaisir à Québec à entendre qu’on est petit, qu’on est contre l’argent, qu’on est contre la réussite, qu’on est des porteurs d’eau», affirme-t-il. Doit-on y voir une réaction aux critiques qui le touchent personnellement? Succombe-t-il à un cliché? Peut-être, sauf que plusieurs résidants de Québec y succombent aussi, car le phénomène des radios poubelles revient régulièrement dans les séances de discussions organisées par le psychanalyste.

Oui, la radio poubelle est un phénomène social qui caractérise la Ville de Québec, quoi qu’on en dise. Les Québécois – pour le reste de cette chronique, le mot «Québécois» référera aux habitants de la ville et non de la province, pour éviter toute confusion --, donc, je disais, les Québécois sont friands des grandes gueules radiophoniques. Pourquoi? Voilà une question que j’aimerais bien que Clotaire trouve une réponse, car c’est une des énigmes qui constitue le «mystère Québec», tout comme le fait qu’elle ait été la région francophone qui ait le moins votée «oui» lors du dernier référendum et qui accorde, en incluant les comtés alentours, l’appui le plus fort aux formations politiques de centre droit comme le Parti conservateur et l’ADQ. Qu’on me comprenne bien, pour ne pas remplir ma boîte de courriels d’injures : je ne condamne pas la tendance centre droite de l’électorat québécois, je ne fais que la constater. Nuance
.
La menace de la «Clique du Plateau»

Les Québécois sont-ils paranoïaques par rapport à Montréal? Cela ne constitue pas une grande découverte pour Clotaire puisque c’est une évidence. Il suffit de condamner la pseudo «Clique du Plateau» pour devenir immédiatement populaire à Québec. Tout se passe comme si les Montréalais étaient responsables de tous les malheurs! Revenez-en!

Actuellement, compte tenu de la vitalité économique de la Ville de Québec, de son bon marché de l’emploi, de ses excellentes conditions sociales et de son dynamisme, elle n’a rien à envier à Montréal! Clotaire a raison : les Québécois ont un côté masochiste et cette obsession de se sentir ostraciser par les Montréalais en est la preuve la plus évidente.

Des pures laines?

Oui, les Québécois se disent accueillants, mais c’est bien parce que l’immigration est faible dans la «Vieille Capitale». Malheureusement, l’opinion de centre droite, qui renferme de bonnes idées pour ramener le balancier qui est allé trop à gauche au cours des dernières décennies, contient également un relent de pureté de la race. Pas assez pour voter pour la souveraineté du Québec, mais suffisant pour craindre tout ce qui est étranger.

Ce n’est pas un phénomène exclusif à Québec. Partout au monde, dès que l’opinion tasse vers la droite, la crainte des étrangers augmente. C’est vrai pour la droite en France, en Allemagne, aux États-Unis. Dans ce dernier cas, il est utile de rappeler que ce sont les chantres des radios d’opinion qui transmettent cette peur de l’autre, sans compter certaines chaînes de télévision. Par exemple, hier, pendant que tous les sites Internet des réseaux d’information mettaient à la une la puissante réplique sismique au Chili, Fox News, lui, parlait des Talibans et de groupuscules musulmans aux États-Unis. Misère…

Les vierges offensées

Il est presque comique de voir la parade des vierges offensées qui ont réagi aux propos de Clotaire Rapaille. Pas toujours facile de rester calme quand on nous met le nez dans son caca… C’est un peu malheureux d’ailleurs, car la Ville de Québec a beaucoup de potentiel et elle doit miser sur ses qualités plutôt que de s’enfermer dans ses travers les plus détestables. Et que ces constatations viennent d’un étranger, un «maudit Français», offensent encore plus les vierges québécoises. Mais, quand on est trop près de son nombril, on ne voit pas le reste du corps. Un regard externe est parfois nécessaire pour se faire une bonne idée de la réalité.

Et puis, finalement, je me demande encore pourquoi le maire Labeaume avait tant besoin de faire disparaître le qualificatif de «Vieille Capitale»? S’il faut trouver une attitude qui relève d’une réaction disproportionnée par rapport à un cliché, c’est bien celle-là. On s’attaque à Rapaille, mais ce n’est pas lui qui s’est offert à la Ville de Québec, c’est le contraire. Comme il arrive souvent, on a tort de s’attaquer au messager plutôt qu’à celui qui l’envoie.

Mais le pire, c’est comme une mort annoncée, ce sera lorsque Rapaille rendra ses conclusions. Il faudra qu’il soit vraiment génial pour pondre un code qui rallie tout le monde, ce que je doute fortement. Je sens déjà que les radios poubelles vont exploser, que les vierges vont crier au viol, que les Québécois vont, encore une fois, se refermer sur eux-mêmes.

Clotaire deviendra alors un membre «honoris causa» de la Clique du Plateau…

dimanche 7 mars 2010

On se prépare pour le Red Bull Crashed Ice à Québec

Une petite virée dans le Vieux Québec cet après-midi nous a permis de constater que les ouvriers travaillent avec ardeur à la construction de la piste pour la prochaine édition du Red Bull Crashed Ice qui aura lieu les 19 et 20 mars.

vendredi 5 mars 2010

Dany Laferrière -- Je suis un écrivain japonais

Après avoir connu une magnifique expérience de lecture avec Pays sans chapeau, je m'attendais à revivre le même plaisir avec cet autre roman de Dany Laferrière dont le titre étrange, Je suis un écrivain japonais, est en soi le sujet principal. Malheureusement, ce ne fut pas le cas...

Je me suis retrouvé au coeur d'une histoire touffue, remplie de Japonais et de Japonaises qui apparaissent d'un peu partout, tant dans le présent que dans le passé du héros qui, comme toujours, ressemble plus ou moins à Laferrière lui-même.

Il semble que l'auteur ait voulu, par ce roman, illustrer qu'un auteur n'a pas vraiment de nationalité, qu'il prend automatiquement celui de la personne qui le lit. Son héros, écrivain comme lui, annonce à son éditeur, que son prochain roman s'intitulera Je suis un écrivain japonais, un titre qui relève plus de la blague que d'une réflexion sérieuse.

Or, tout au contraire, partout autour de l'écrivain, on le prend très au sérieux. Les Japonais en particulier s'interrogent sur ce choix d'un écrivain haïtien.  Avant même qu'il n'ait écrit une seule ligne, son futur roman devient la source de vives discussions au Japon. Des touristes japonais font la queue devant son appartement pour le photographier.

Par appât du gain, son éditeur se demande s'il ne devrait pas publier en Suède un roman intitulé Je suis un écrivain suédois. La machine s'emballe et de partout dans le monde,  des personnes s'approprient : un jeune homme défie le système en publiant un opus intitulé «Je suis un écrivain malgache». Un officier est mis aux arrêts pour avoir proclamé : «Je suis un soldat coréen»...


Je viens de constater, en vous faisant le résumé succinct du roman, que la trame était pourtant très intéressante. Le problème, c'est que je me suis perdu au travers de toutes les péripéties du héros qui semblent ne mener nulle part. En plus, dans un chapitre, Laferrière a décidé de faire un Victor Lévy-Beaulieu de lui-même en nous offrant un dialogue entre Japonais écrit d'une seule traite, sans guillemets ou tirets, qui fait qu'on doit s'arrêter de lire à toutes les deux lignes pour saisir lequel des interlocuteurs est en train de parler. Probablement que c'est un exercice de style qui a dû plaire à Laferrière mais qui impose une difficulté aux lecteurs qu'ils pourraient bien se passer.


Je me demande si la valeur de ce roman n'atteindrait pas son plein potentiel si je le relisais une seconde fois, maintenant que je commence à comprendre ses tenants et ses aboutissants. Mais n'est-ce pas une faiblesse, pour un roman, de ne pas atteindre la cible du premier coup?


Pour tout cela, par déception surtout et malgré l'écriture toujours agréable de Laferrière, j'accorde une note de 5/10 à Je suis un écrivain japonais.

mercredi 3 février 2010

Dany Laferrière -- Pays sans chapeau

Lorsque Dany Laferrière a reçu le prix Médicis, en automne dernier, pour son roman L'énigme du retour, j'ai pris la décision de prendre la présente année pour lire plusieurs de ses oeuvres.

Jusqu'ici, je n'ai lu que deux de ses quatorze romans, soit Comment faire l'amour à un nègre sans se fatiguer et Le cri des oiseaux fous.
J'ai donc profité d'un passage au Costco pour mettre la main sur deux romans de Laferrière, dans la collection Boréal Compact qui réédite de grands titres de notre littérature à prix abordable.

Comme toujours -- ici je m'avance un peu car je rappelle que je n'ai pas lu beaucoup de Laferrière -- l'auteur puise largement dans son vécu pour nous proposer une histoire sur la forme d'une autofiction. Dans Le cri des oiseaux fous, il nous présentait ses dernières journées à Port-au-Prince alors que, jeune journaliste de 23 ans, il a dû quitter le pays en toute vitesse pour ne pas subir le sort de l'un de ses collègues et ami, soit d'être tué par les sbires du dictateur qui le considère comme un ennemi public du régime.

Dans Pays sans chapeau, on se retrouve vingt ans plus tard, au moment ou Laferrière retourne en Haïti pour la première fois depuis son exil. Il y retrouve sa mère et sa tante Renée, ainsi que ses deux plus grands amis de sa jeunesse.

Laferrière jette un coup d'oeil à la fois tendre et réaliste sur son pays natal, en constatant qu'en vingt ans bien peu de choses ont changé. Après le drame qui vient de se produire, ce séisme qui a détruit Port-au-Prince et plusieurs villes et villages du pays, la lecture de ce roman permet de comprendre ce qu'était le quotidien des Haïtiens. En ce sens, en plus du plaisir ludique de cette lecture, Pays sans chapeau vaut à lui seul toutes les analyses de spécialistes que nous avons pu entendre à la télévision depuis le séisme.

En passant, c'est quoi le pays sans chapeau? Citons Laferrière :  «C'est ainsi qu'on appelle l'au-delà en Haïti parce que personne n'a jamais été enterré avec son chapeau.» L'auteur se demande d'ailleurs s'il reste toujours des vivants dans ce pays, il a l'impression qu'ils sont tous morts, de quelques manières que ce soit.

Donc, magnifique lecture, une histoire racontée avec entrain, entrecoupé de nombreux sous-titres qui introduisent autant de petits moments, de petits instantanés de la vie. Je recommande chaleureusement ce roman.

Ma note : 9,0/10

lundi 25 janvier 2010

Bernhard Schlink : Le liseur

Torrieu, de torpinouche, de bâtard, de basouelle! Je suis vraiment en retard dans la rédaction de mon blogue! On finit par tellement raconter de choses en petits morceaux sur les réseaux sociaux qu’on en oublie de s’arrêter de temps en temps pour pondre un texte un peu plus consistant.

Alors, reprenons un peu le rythme, sans trop savoir si je le tiendrai, avec mes réflexions sur le roman dont je viens tout juste de terminer la lecture.

Publié en 1995, Le liseur de l’auteur allemand Bernhard Schlink a connu rapidement un succès international avec des traductions en près de quarante langues. Le roman a connu une seconde vie en 2008 avec la sortie de sa version cinématographique qui mettait en vedettes Ralph Fiennes et Kate Winslet qui a d’ailleurs remporté un Oscar et un Golden Globe pour ce rôle.

L’histoire se passe en Allemagne. On y retrouve un adolescent, Michael Berg, de la première génération qui n’a pas connu la guerre, qui vit une courte histoire d’amour avec une femme plus vieille que lui, Hanna Schmitz. Parmi les rites qui s’installent lors de leurs rencontres, en plus de faire l’amour, Hanna exige que Michael lui fasse la lecture à haute voix. Mais, tout à coup, Hanna quitte la ville sans laisser de trace, sauf un souvenir indélébile dans la mémoire de Michael.

Sept ans plus tard, Michael est étudiant en droit et parmi ses travaux académiques, il doit suivre les délibérations du procès d’un groupe de femmes, anciennes gardiennes d’un camp de concentration nazi, accusées d’avoir laissé brûlé vif des Juifs, prisonniers d’une église cadenassée. Parmi les accusés, il reconnaît Hanna.

En scrutant les propos et les réactions d’Hanna pendant le procès, en les combinant avec des souvenirs qui lui reviennent du passé, Michael perce son plus grand secret : elle est analphabète! Non seulement elle ne sait ni lire, ni écrire, elle en a tellement honte qu’elle cache cette vérité au juge même si ce fait pourrait lui éviter la prison à perpétuité. Doit-on trahir le secret et la dignité d’une personne pour lui éviter la prison?

Tout le roman de Schlink tourne autour de ces sentiments qui se recoupent : la honte, la culpabilité, le poids du passé, la responsabilité. En fait, les sentiments que lui procure son histoire d’amour avec Hanna sont une sorte d’illustration des sentiments similaires que vivaient tous les jeunes de la génération de Michael par rapport au passé de l’Allemagne.

Mais ne soyez pas effrayés par tout le côté philosophique qui émane de ce roman. Il s’agit surtout, et c’est le plus important, d’une histoire qui nous touche, qui est magnifiquement racontée, et avec des personnages attachants.

Ma note : 8,0/10

jeudi 7 janvier 2010

Les Français embourbés dans la neige!

Paris s'est réveillée sous la neige le 7 janvier. (Photo : Le Monde)

C'est avec un immense sourire en coin que je regarde les Français vivre un vrai hiver. À tous les soirs, au bulletin de nouvelles de France 2 présenté sur TV5, le chef d'antenne David Pujadas nous présente pendant de longues minutes les pauvres automobilistes français qui dérapent avec leurs pneus d'hiver, les Parisiens qui patinent en bottines sur le verglas, les dizaines de kilomètres de bouchons autour des villes et sur les autoroutes.

Un lendemain de bombe nucléaire ne serait pas pire!!!

Même Bordeaux, plus au sud, a connu un épisode de neige. (Photo : AFP)

Comme tout est relatif, M. Pujadas n'hésite pas à qualifier de «tempête» un chute de neige de 10 cm, et de «froid glacial» un mercure à moins 10!

Il faut quand même avouer que nos pauvres cousins français ne sont pas équipés pour faire face à de telles intempéries. Pas plus d'ailleurs que les Britanniques qui sont, eux aussi, ensevelis sous la neige.

N'empêche, et j'espère que mes amis français ne m'en voudront pas, je me paie une bonne pinte de rigolade à tous les soirs, 18h30, en regardant TV5.

dimanche 13 décembre 2009

Dan Brown -- Le symbole perdu

Le symbole perdu est le premier roman publié par l'auteur Dan Brown depuis l'immense succès du Code da Vinci en 2003. En effet, même si, entretemps, nous avons retrouvé sur les rayons des librairies des titres comme Anges et Démons ainsi que Deception point, il faut se rappeler qu'il s'agissait de traductions françaises de romans que Brown avait publiés en anglais avant le Code da Vinci.

De ces deux derniers romans, je n'ai lu que Anges et Démons qui, à mon avis, était plutôt moyen. Par contre, Le symbole perdu, malgré quelques défauts mineurs, nous offre une aventure palpitante mettant en vedette Robert Langdon, le professeur en symbologie héros des romans Le code da Vinci ainsi que Anges et Démons.
Cette fois-ci, Brown nous transporte dans le monde des francs-maçons, ordre mystique auquel appartenaient de nombreuses personnalités illustres qui ont créé les États-Unis, dont George Washington lui-même.
Les francs-maçons auraient caché, à Washington même, un grand secret dont un illuminé, qui se nomme Mal'akh, est prêt à tout pour l'obtenir. Mal'akh a fait prisonnier le Grand maître des francs-maçons, qui est un ami de Langdon à qui il avait confié quelques mois auparavant, une petite boîte pour la mettre à l'abri. Or, dans cette boîte se trouve l'une des clés pour permettre de résoudre le mystère de l'emplacement du secret de la franc-maçonnerie. Mal'akh le sait et compte bien que Langdon pourra à la fois lui remettre l'objet et en décoder la signification.
On retrouve dans ce roman le style efficace de Dan Brown qui sait comment garder l'intérêt du lecteur, en particulier par l'utilisation de chapitres courts qui incitent à poursuivre la lecture. Les rebondissements sont fréquents et même surprenants, surtout en ce qui concerne la véritable identité de Mal'akh.
Mon principal bémol concerne l'obligation que Dan Brown s'impose, et nous impose, pour nous faire connaître tout ce qu'il a appris sur les francs-maçons lors de ses recherches pour préparer ce roman. Il en résulte, surtout en fin de roman après que l'intrigue se soit dénouée, de longues pages didactiques qui auraient pu être résumées.
Ma note : 8/10

Bruno Blanchet -- La frousse autour du monde 2

Tout comme l'an dernier à peu près à la même époque (voir La frousse autour du monde 1), je me suis délecté des aventures, parfois abracadabrantes, de Bruno Blanchet qui, cette fois-ci, visite la Chine, la Mongolie, le Japon, le Cambodge, le Bangladesh et l'Inde.

La frousse autour du monde regroupe les chroniques que Bruno Blanchet publie hebdomadairement dans le journal La Presse, et depuis peu dans Le Soleil.

Dans ces carnets de voyage, nous suivons le clown globe-trotter qui, comme à son habitude, sort des sentiers battus pour nous faire découvrir des univers méconnus. Mélangeant l'humour, l'émerveillement et l'émotion, Bruno Blanchet nous ouvre la plus belle des fenêtres sur le monde.

Alors que nous vivons, ici comme en France par exemple, une période de questionnement sur nos identités nationales et sur la manière dont les immigrants devraient s'intégrer à notre société, toute lecture qui nous permet de voir plus loin que notre nombril est la bienvenue.

J'avais donné 9/10 l'an dernier, une note que je maintiens pour cette version numéro 2.

mercredi 2 décembre 2009

Hugh Laurie : Tout est sous contrôle

Sans la notoriété de son auteur pour son rôle du Dr House dans la série du même nom, il est fort probable que le roman The Gun Seller écrit par Hugh Laurie, publié en Grande-Bretagne en 1996, n’aurait jamais vu le jour en français. Mais, dans le monde de l’édition, on a compris que de le publier maintenant, en prenant bien soin de l’accompagner d’un bandeau rouge indiquant « Par l’interprète du Dr House », le succès de vente était assuré.

Tout est sous contrôle est l'histoire de Thomas Lang, un ex-militaire devenu garde du corps, qui refuse un lucratif contrat pour assassiner un riche industriel. Pour se donner bonne conscience, il décide alors d’avertir le principal intéressé que sa tête est mise à prix, ce qui s’avèrera une bien mauvaise idée. En effet, par ce geste, il se prendra les doigts, la main, le bras et, finalement, le corps tout entier dans l’engrenage dangereux des marchands d’armes qui sont prêts à tout pour promouvoir l’efficacité de leurs machines de guerre.

Voilà, c’est assez pour l’histoire, puisque l’intérêt de ce roman ne se situe pas vraiment sur ce plan, d’autant plus que parfois, on se perd un peu dans les péripéties et les personnages, obligeant le lecteur à revenir sur ses pas pour mieux comprendre ce qui se passe.

Ce qui plait surtout c’est l’écriture et l’humour de Laurie. Son personnage principal, qui est le narrateur, est un expert des réparties assassines, des réflexions décapantes et de la dérision généralisée. C’est de l’humour britannique à son meilleur qui fait souvent sourire et même rire à l’occasion. Pour cette raison, et parce que je suis un amateur d’humour britannique justement, j’ai eu beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman.

Je lui donne quand même une note moyenne, 7/10 disons, parce Laurie aurait eu avantage à retravailler un peu plus la trame de l’histoire pour la rendre plus claire.

vendredi 27 novembre 2009

Chronique gauloise no 66 - Shopping!

(Bordeaux, le 6 août 2009) – Certains vont à l’église, d’autres à la mosquée ou à la synagogue. Nous, nos temples. en France. s’appellent FNAC ou Virgin, l’équivalent des Archambault ou Renaud-Bray au Québec. C’est le genre de magasins dans lesquels nous dilapidons sans vergogne l’héritage de nos filles! Ceux qui nous connaissent ne seront pas surpris, puisque nous sommes surtout et avant tout consommateurs de chansons et de films francophones. Alors, imaginez-nous dans d’immenses commerces de CD et de DVD, neufs ou usagés, d’artistes français : nous devenons aussi fous que des moustiques dans une banque de sang!
Nous avons commencé à acheter des CD et DVD à la FNAC de Lorient, nous en achèterons plusieurs autres à la FNAC et au Virgin de Bordeaux. À la fin du voyage, nous ne manquerons pas d’aller visiter les magasins de CD et DVD usagés du boulevard Saint-Michel de Paris et, destinations ultimes, le nec plus ultra, les FNAC et Virgin Megastore des Champs Élysées.

Voici, regroupés, les CD achetés. J’attire l’attention sur les trois de Gérald Genty, un chanteur que nous avons découvert tout juste avant de partir pour la France, et dont nous adorons le style et l’humour. Quant à Franky Vincent, c’est un chanteur antillais d’une classe à part que nous a fait découvrir notre fille Catherine. C’est rythmé, genre chanson de party. Mais ce qui est encore plus étonnant, ce sont les paroles : Francky se considère comme le plus grand amant que la terre ait connu! C’est d’une quétainerie abyssale, et pourtant, on ne peut s’empêcher de bouger en l’écoutant.

Voici maintenant les DVD achetés. Ce sont principalement des spectacles ou des émissions de télé françaises, dont les versions DVD ne traversent pas l’Atlantique. Il est à noter qu’il faut un lecteur DVD spécial pour les lire. Sylvie s’est fait plaisir avec des DVD de Johnny Hallyday et de Pascal Obispo. Notre plus belle découverte, une chance que nous avons prise : « Tout Mr Manatane » de Benoît Poelvoorde. Il s’agit de l’ensemble des capsules humoristiques qu’il a réalisées, il y a une douzaine d’années pour la chaîne Canal +.

Finalement, nous allons revenir au Québec avec des sacs à dos aussi lourd qu’à l’arrivée, ayant maintenant un équivalent de poids en culture française à celui de notre gallon de sirop d’érable !

vendredi 20 novembre 2009

Chronique gauloise no 65 : Le miroir d’eau, la Garonne et l’Entrecôte

(Bordeaux, le 5 août 2009) – Nous poursuivons notre découverte de Bordeaux en nous dirigeant vers la Garonne, le fleuve qui divise la ville en deux. Nous débouchons sur la Place de la Bourse, sans doute le secteur de la ville le plus photographié et visité par les touristes.

Nous traversons l’avenue Quai de la douane et découvrons les magnifiques aménagements qui longent la Garonne : sentiers pédestres et cyclistes, parcs et, l’attrait principal, le miroir d’eau.

La Garonne est un fleuve de 647 km qui prend sa source dans les Pyrénées espagnoles pour terminer sa route dans l’estuaire de la Gironde qui débouche sur l’océan Atlantique. Outre Bordeaux, le fleuve traverse les villes de Toulouse et d’Agen. Au loin, on aperçoit le Pont de Pierre, érigé sur ordre de l’empereur Napoléon entre 1819 et 1822. Il comporte 17 arches, soit le nombre de lettres contenu dans Napoléon Bonaparte.

Le miroir d’eau est une immense dalle de granit dont la dimension correspond à peu près à deux patinoires de hockey. Cette dalle est recouverte d’une mince couche d’eau qui permet, surtout quand il fait 35 degrés comme aujourd’hui, aux adultes de s’y tremper les pieds pour se rafraîchir, et aux enfants d’y courir en s’éclaboussant et en éclaboussant les adultes tout autour! (Ben oui ! J’ai les jambes croches ! Que voulez-vous, c’est ainsi…)

L’attrait du miroir d’eau est qu’à intervalles réguliers, des centaines de brumisateurs entrent en action pour créer une imposante brume rafraîchissante. L’effet est spectaculaire.

Lorsque le jour tombe, les brumisateurs s’arrêtent et la dalle se transforme en un immense miroir dans lequel se reflètent les lumières de la Place de la Bourse, permettant de faire de magnifiques photos comme celle-ci.

L’Entrecôte

Après avoir pris un petit apéro sur une terrasse près du miroir d’eau, il est maintenant le temps de trouver un restaurant pour le dîner, comme ils disent par ici.

En faisant des recherches avant de partir pour la France, nous avons découvert qu’il existait à Bordeaux un restaurant nommé L’Entrecôte qui offre un menu quasi identique à celui proposé par le populaire restaurant L’Entrecôte Saint-Jean de Québec. Nous voulions absolument faire la comparaison entre les deux. Pourquoi pas tout de suite!

Arrivés sur place, nous constatons que la file d’attente est longue. Malgré cela, le roulement est rapide, les gens y entrent et sortent continuellement. Nous avons compris pourquoi en regardant le menu : pas de chichi à L’entrecôte de Bordeaux puisqu’il y a qu’un seul menu : entrecôte et sauce, frites allumettes et salade aux noix. Pour le vin, pas de niaisage non plus : la maison a son rouge et son rosé, rien d’autre. Il n’y a qu’au dessert où la carte est plus diversifiée.

Nous discutons avec nos voisins de tables, des Bordelais, qui nous expliquent que ce restaurant est sans doute le plus populaire de la ville. En hiver, il paraît que les files d’attente sont deux fois plus longues.

Verdict : nous préférons le restaurant de Québec, principalement pour sa sauce qui est moins huileuse et plus goûteuse. De plus, à cause du roulement incessant, des tables rapprochées au maximum, l’ambiance est moins chaleureuse qu’à Québec. Par contre, en mangeant tout près de nos voisins, cela a permis de discuter avec eux. (Y’a pas à dire, les Français, ils aiment les Québécois !)

En passant, c’était succulent. Il ne faut pas croire que la comparaison discrédite L’entrecôte de Bordeaux, bien au contraire. Si vous allez à Bordeaux, je vous recommande d’en faire l’expérience!

jeudi 19 novembre 2009

Philip Kerr : La trilogie berlinoise

La trilogie berlinoise regroupe trois romans de l’auteur écossais Philip Kerr qui ont été publiés il y a maintenant une vingtaine d’années. Une belle initiative qui permettra à de nombreux lecteurs qui, comme moi, n’en avaient jamais entendu parler, de les découvrir.

Ces romans mettent en vedette le détective privé Bernie Gunther, dans le décor de l’Allemagne de l’avant-guerre et de l’après-guerre. En effet, les deux premiers romans se déroulent en 1936 et 1938, au moment de la prise de tous les pouvoirs par les Nazis, et le dernier se passe en 1947, dans une Allemagne dévastée, alors que les armées et les services secrets étatsuniens, britanniques et les russes rivalisent pour s’approprier ce qu’il reste de ruines. Ces trois romans constituent un tout puisque certaines intrigues et certains personnages sont récurrents.

Le décor historique est l’élément le plus fascinant de ces romans. On constate que l’auteur a fait une recherche approfondie pour nous faire découvrir la vie à Berlin lors de ces moments troubles de l’histoire. On y voit, avant la guerre, la montée de l’antisémitisme, les meurtres en coulisse pour éliminer les ennemis du nazisme, le nationalisme fanatique de certains Allemands, et la peur qui est omniprésente. Après la guerre, l’Allemagne est sous l’emprise des vainqueurs qui sont à la chasse aux nazis, aux cerveaux et aux documents. La guerre froide entre l’Union soviétique et les États-Unis s’installe petit à petit. Les clubs, les bars et les bordels sont fréquentés par les militaires en quête de plaisir. Et, surtout, les jeux de coulisses sont omniprésents.

Il n’est donc pas facile de mener des enquêtes dans ce monde de suspicions et de traitrises, d’autant plus que Bernie Gunther n’aime pas les Nazis, ni les Russes, ni les Étatsuniens, au point d’être parfois insolent et, ainsi, de risquer la prison ou, pire, l’exécution sommaire. Par contre, comme ses grands talents de limier sont reconnus, il bénéficie parfois de la protection de personnalités influentes qui ont besoin de ses services. À noter d’ailleurs que certains personnages du roman ont réellement existé, comme Heydrich, Himmler et Goering.

Gunther doit donc trouver la vérité dans une société où même ton meilleur ami peut te trahir, où la corruption et le trafic sont omniprésents, où chaque personne peut être un informateur ou un agent d’un camp ou l’autre. Les rebondissements sont nombreux et Gunther sera le témoin, en de nombreuses occasions, de la cupidité et de la cruauté humaines.

Une recommandation : il faut être très attentif, surtout dans le troisième roman, aux noms et fonctions de chacun des personnages. Les agents doubles et les changements de noms sont fréquents et on risque de s’y perdre.

Ma note : 8/10